Une Indiscrétion qui dévoile les manipulations politiques
La plaine de Peyrouse est aujourd’hui au cœur d’un enjeu majeur pour notre commune. Cette zone est protégée depuis 1975 par une Déclaration d’Utilité Publique (DUP) qui interdit toute construction dans le périmètre de protection rapproché de la zone de captage d’eau potable.
En 2010, un rapport d’hydrologue est venu confirmer cette contrainte, rappelant que la protection devait rester stricte pour garantir la sécurité de notre ressource en eau.
➡️ À l’époque, la zone de captage avait été définie selon les propres critères de l’hydrologue.
➡️ Or, depuis, les règles ont été uniformisées au niveau national, et fixées dans les textes réglementaires et les SAGE (Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux).
La règle et ses conséquences
👉 Le périmètre de protection rapprochée correspond à la zone où une goutte d’eau met moins d’un an pour atteindre le captage.
Si le sol est très perméable (graviers, sables, calcaires fissurés), l’eau circule vite → le périmètre doit être élargi.
Si le sol est peu perméable, comme le pense le Maire qui a plusieurs fois évoqué un sol argileux (argiles, marnes), l’eau circule lentement → le périmètre peut être réduit.
A double tranchant
En pratique : cette nouvelle règle peut donc modifier la taille de la zone protégée.
Dans le premier cas la zone est réduite, dans le second elle est élargie.
Ce que dit le maire
Le maire affirme accepter cette contrainte réglementaire et se plier aux exigences de l’administration. Mais il n’en est rien, en réalité, il pousse l’administration à lancer une nouvelle procédure de DUP. (déclaration d’utilité publique) Objectif caché : modifier les règles afin de réduire la taille du périmètre protégé.
Le but réel
Si, à l’issue de l’instruction du dossier, la taille de la zone rapprochée diminue, comme l’espère le maire, il pourra lancer la construction de ses 400 logements, au détriment de notre ressource en eau et de notre cadre de vie et des risque inondations.
Or, le schéma directeur de la métropole est clair : compte tenu de la baisse de natalité et de la diminution de la population, la construction de logements doit être drastiquement réduite, et non multipliée.
Un risque aggravé pour la sécurité des habitants
La plaine de Peyrouse ne joue pas seulement un rôle vital pour la protection de notre eau potable. Elle sert aussi de bassin de rétention lors des épisodes cévenols.
👉 Son urbanisation supprimerait cette fonction naturelle essentielle et augmenterait considérablement le risque d’inondation, mettant en danger les habitants du Mas Praden et des quartiers voisins.
Conclusion
À ce jour, le SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) ne permet pas ce type de construction. Le maire joue donc un double jeu : d’un côté il fait semblant de respecter la réglementation, de l’autre il cherche à la contourner pour imposer un projet qui menace directement notre eau potable, notre sécurité et notre cadre de vie.

Analyse:
La réglementation des zones de captage d’eau repose souvent sur des règles administratives générales, établies de manière empirique et appliquées uniformément. Elles garantissent la simplicité et l’égalité de traitement, mais ne tiennent pas toujours compte des réalités locales. À l’inverse, une étude scientifique approfondie – fondée sur l’hydrogéologie, la perméabilité des sols ou la vulnérabilité réelle de la nappe – permet d’apporter une connaissance fine et adaptée du territoire.
Dès lors, une question essentielle se pose : faut-il se contenter d’une règle standardisée, parfois approximative, ou privilégier une approche fondée sur la science, plus exigeante mais aussi plus protectrice pour nos ressources en eau ?
Synthèse :
Chacun d’entre nous se souvient de la lettre envoyée par le maire, dans laquelle il affirmait renoncer à son programme d’urbanisation de la plaine de Peyrouse.
En réalité, ce n’était qu’un effet d’annonce, et chacun l’avait déjà compris.
À l’approche des élections municipales, il a voulu faire croire qu’il abandonnait un projet largement décrié par l’ensemble des Marguerittois. Mais lorsqu’on lui demandait pourquoi il ne mettait pas fin au contrat de concession passé avec la SPL Agate, concernant ce programme reconnu par eux-mêmes de 420 logements, le maire refusait obstinément de répondre.
Aujourd’hui, la vérité apparaît clairement : il n’a jamais renoncé. Il attend en réalité la réduction du périmètre rapproché de la zone de captage pour relancer ce projet, et surtout après les élections, persuadé d’obtenir à nouveau la confiance des électeurs pour protéger son mandat.
Mais entre l’urbanisation prévue autour du parc photovoltaïque et la densification urbaine inscrite dans les orientations de son futur PLU, cette nouvelle manœuvre est sans nul doute la goutte d’eau qui fera déborder le vase.