🎭 Conseil municipal ou théâtre municipal ?
🎬 Une soirée bien mise en scène:
Ce soir, nous n’avons pas assisté à un conseil municipal, mais à une représentation théâtrale.
L’acteur principal ? Rémi Nicolas, maire sortant et candidat à sa réélection, jouant son propre rôle dans une pièce intitulée :
🎬 « Je ne veux plus construire ».
Pendant une longue intervention aux accents de communication électorale, il a expliqué vouloir désormais limiter la population de Marguerittes à 8 700 habitants, en s’appuyant sur des chiffres INSEE de 2022…
oubliant cependant qu’entre-temps, un grand nombre de logements ont déjà été construits.
Autrement dit : la commune a déjà atteint le seuil qu’il fixe lui-même pour 2035 !
📉 Un revirement difficile à suivre
Dans le PADD de 2022, il était clairement mentionné la volonté de créer 850 logements supplémentaires, dont 300 logements sociaux.
Difficile, donc, de comprendre un tel revirement.
S’agit-il d’un véritable changement de cap ou d’une adaptation de discours à l’approche des élections ?
Chacun se fera son opinion.
Ce virage politique semble avant tout destiné à rassurer des habitants inquiets de la bétonisation du village et à répondre aux critiques exprimées lors des dernières enquêtes publiques.
🏗️ Les faits demeurent
➡️ Les concessions signées avec la SPL Agate pour les grands projets d’urbanisation n’ont pas été révoquées.
➡️ Les zones naturelles continuent d’être fragilisées.

➡️ Le PADD conserve des orientations permettant des extensions urbaines significatives.

⚠️ Une information à clarifier
Selon nos informations , la municipalité aurait demandé l’instruction d’une déclaration d’utilité publique visant à réduire le périmètre protégé de la plaine de Peyrouse–Marcieu,
avec pour objectif de diminuer la zone de protection du captage d’eau, lieu précisément envisagé pour un vaste projet de densification.
Tout cela prête à confusion et mérite des éclaircissements publics.
 
⚖️ Le PADD : des intentions, pas des obligations
Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD), prévu à l’article L.151-5 du Code de l’urbanisme,
n’est pas un document réglementaire, mais un texte d’orientations politiques.

Le chiffre de 8 700 habitants en 2035 n’a aucune valeur contraignante, mais il impose une cohérence entre la vision affichée et les actes d’urbanisme engagés.

🏙️ Des priorités déplacées
Les nouvelles orientations du PADD privilégient désormais les ZAC du TEC et de la Ponche,
au détriment du cœur de bourg et des commerces de proximité, pourtant essentiels à la vitalité du village.
Là encore, le revirement est total : place à l’installation d’enseignes standardisées qui font la triste vitrine des banlieues partout en France, au détriment du petit commerce.

Pourquoi reproduire la formule du XXe siècle, celle qui a vidé les centres-villes de leur âme ?

 
 
 

🏘️ Marguerittes a déjà atteint les 8 700 habitants annoncés pour 2035 !

Les chiffres sont têtus :

➡️ 8 370 habitants en 2022 (source INSEE)
➡️ +198 logements construits depuis (Domaine de la Princesse, Méizerac, Magne, Arènes)
➡️ = environ 8 785 habitants aujourd’hui !
Le maire annonce “protéger Marguerittes” et “limiter la croissance à 8 700 habitants d’ici 2035”…
Mais ce seuil est déjà dépassé en 2025 !
Comment parler de modération urbaine quand on continue à densifier et à bétonner ?
Marguerittes mérite une vision honnête et durable, pas un discours électoral travesti en plan d’urbanisme. 🌿
Rappelons que le plan d’Aménagement et de Développement Durables PADD, n’est pas un document engageant, seulement une déclaration d’intention politique.
Et à Marguerittes, les promesses s’effondrent plus vite que les murs qu’on construit.
🌳 L’arbre qui cache la forêt
Le nouveau PLU imposera bientôt de planter un arbre pour chaque nouvelle construction.
Une mesure qui pourrait sembler vertueuse… si la municipalité n’affirmait pas dans le même temps ne plus vouloir construire,
et surtout pas de maisons individuelles !
Mais la contradiction ne s’arrête pas là.

Pendant qu’on promet de planter quelques arbres, la commune projette d’en abattre plus de 12 hectares sur la colline du Montrodier, un espace de forêt méditerranéenne abritant une biodiversité remarquable.

☀️ Photovoltaïque et ZAN : un rappel de droit
Il est inexact d’affirmer qu’une centrale photovoltaïque au sol en milieu naturel n’entre pas dans le calcul du ZAN (Zéro Artificialisation Nette).
Le Code de l’environnement, la doctrine du ministère de la Transition écologique et la jurisprudence récente confirment qu’un tel projet :
modifie durablement les fonctions écologiques du sol,
constitue donc une artificialisation, et doit être comptabilisé dans le bilan ZAN de la commune.
Une centrale sur le Montrodier, classé ZNIEFF et ZICO, serait donc incompatible avec la loi Climat & Résilience.
En clair : les hectares déboisés pour cette centrale entrent dans le calcul de l’artificialisation nette.

C’est autant d’espace soustrait à l’objectif “zéro artificialisation”.

🧩 Une conclusion qui s’impose

Une politique claire, cohérente et assumée vaut toujours mieux qu’un discours qui s’ajuste au gré du calendrier électoral.

💬 Les habitants sont en droit d’attendre de la transparence, de la cohérence et du respect de l’intérêt général.
Ce mercredi soir, les Marguerittois ont eu droit… au théâtre politique.

Analyse comparative entre le PADD de 2022 et le nouveau PADD 2025

🧭 Comparaison entre le PADD 2022 et le PADD 2025 de Marguerittes

1️⃣ Contexte général

Le PADD 2022 marquait une volonté de préserver l’équilibre entre développement et cadre de vie, en s’appuyant sur trois principes :

  • la sobriété foncière,
  • la protection de l’eau et des espaces naturels,
  • la maîtrise de la croissance démographique.

Le PADD 2025, présenté, s’inscrit officiellement dans la continuité de cette ligne… mais en réalité, il reformule profondément les priorités. Sous couvert de “sobriété” et de “renouvellement urbain”, il ouvre la voie à une densification programmée, notamment autour de Peyrouse, Marcieu et la RD6086, et requalifie le discours sur la nature en le subordonnant à l’aménagement urbain.

2️⃣ Comparatif thématique

Thème

PADD 2022 

PADD 2025 (nouveau)

Analyse critique

Philosophie générale

Préserver l’identité villageoise, limiter l’étalement, adapter la ville à l’environnement.

“Marguerittes 2035, la ville renforcée” : ton plus volontariste, tourné vers la métropolisation.

Le vocabulaire change : du village à préserver à la ville à renforcer. Une inflexion politique nette.

Croissance démographique

Objectif implicite : plus de 10000 habitants 850 logements et 300 logements sociaux

Projection à 8 730 habitants d’ici 2035 (+360 hab.), soit +0,3 %/an. sur la base des chiffre de l’inssee.

Les deniers chiffres de l’Insee publiés datent de 2022 et étaient de 8370 habitants.

or, depuis 2022 de nombreux logements ont été construits la population est donc 

43 pour le Domaine de la princesse 

110 logements a Meizerac

environ 30 logements à Magne, 

15 logements aux arènes.

un total de 198 logements avec 2?1 personnes(Insee) = 416 personnes.

nous serions donc déjà à 8785 personnes à Marguerittes.

 

 

 

Maîtrise de la consommation foncière, pas d’ouverture nouvelle.

Renouvellement urbain prioritaire, mais maintien de zones en extension (Tec, cimetière sud).

L’argument “ZAN” masque des ouvertures ponctuelles nouvelles.

Hydrologie et eau

Protection stricte du captage de Peyrouse, prise en compte du SAGE.

Référence au SAGE maintenue, mais diluée. Mention du “respect du PPR”, sans mesures concrètes.

Le cadre hydrologique devient déclaratif. Le risque cumulé Peyrouse–Canabou est évacué.

 

La municipalité cherche a faire réduire le périmètre de protection, pour urbaniser.

Risques naturels

Intègre le PPRI et les ruissellements dans le développement urbain.

Énumération des risques sans plan d’action spécifique.

Aucune stratégie locale sur les eaux pluviales, malgré les épisodes cévenols récents.

Énergie et environnement

Transition douce, reboisement, qualité paysagère.

Objectif “commune à énergie positive”, mise en avant des projets photovoltaïques (dont Montrodier).

Contradiction : la “transition” devient un argument industriel.

Mobilité

Mobilités douces, réseau cyclable, continuités piétonnes.

PLMD (Plan Local de Mobilité Durable), tram-bus T4, PEM gare.

Orientation correcte, mais très dépendante de Nîmes Métropole → peu réaliste sans financement.

Développement économique

Commerce de proximité, circuits courts, agriculture locale.

Renforcement des ZAE (Tec, Hermès, Ponche), “vitrine économique”.

Accent déplacé : priorité à l’économie et aux flux routiers.

Cadre de vie / patrimoine

Réhabilitation du centre ancien, nature en ville, mixité sociale.

Requalification du centre-bourg, aménagements de façade et d’entrées de ville.

La dimension “humaine” cède à la vitrine urbaine.

ZAN (Zéro Artificialisation Nette)

Principes cohérents, pas d’urbanisation nouvelle.

Référence forte à la démarche ADEME “commune ZAN lauréate”.

Argument politique, mais contradictoire avec les ouvertures foncières et projets denses.

3️⃣ Points d’inflexion majeurs

🔸 Changement de paradigme

Le PADD 2025 met en scène la “transition écologique” mais l’associe à la modernisation urbaine : on passe de la protection à la transformation.
➡️ L’environnement devient le support du développement, non son cadre structurant.

🔸 Densification sous contrôle métropolitain

Marguerittes se repositionne comme “ville-pivot” de Nîmes Métropole, assumant un rôle d’accueil résidentiel, logistique et de services.
➡️ Cela signifie plus de logements, plus de circulation, plus de pression foncière, notamment autour de Peyrouse et du futur PEM.

🔸 Risque hydrologique et écologique affaibli

Malgré les engagements “ZAN”, la compatibilité avec le SAGE et le PPRI n’est pas démontrée.
Le PADD 2025 évite toute mention précise des ruissellements du Canabou, Bartadet ou Bastardet — pourtant identifiés comme majeurs.
➡️ Le risque d’urbanisation cumulative en zone sensible reste entier.

🔸 Perte du lien social et de la dimension humaine

Les axes “mixité intergénérationnelle”, “vieillissement”, “services de proximité” du PADD 2022 disparaissent.
➡️ La ville s’oriente vers un modèle de polarité fonctionnelle, non de proximité sociale.

4️⃣ Synthèse : continuité affichée, rupture réelle

Aspect

Évolution réelle

Gouvernance

Le document reste technocratique, sans participation citoyenne ni concertation nouvelle.

Urbanisme

La “sobriété” annoncée cache une densification programmée.

Environnement

L’écologie est instrumentalisée comme vecteur d’image, non de régulation.

Social

La notion de cadre de vie collectif et de cohésion intergénérationnelle est marginalisée.

Territorialité

La commune se fond dans la logique métropolitaine, perdant son autonomie de projet.

5️⃣ 🧩 Conclusion : quel avenir pour Marguerittes ?

Sous couvert de “sobriété foncière” et de “transition écologique”, le PADD 2025 traduit une transformation politique du modèle communal.
Il ne s’agit plus de préserver un village durable, mais de renforcer une polarité urbaine de la métropole nîmoise, tournée vers la mobilité, l’économie et la densification.

L’avenir de Marguerittes, si ce document est adopté, sera celui :

  • d’une ville plus dense et plus circulée,
  • moins verte dans les faits, malgré un discours “nature”,
  • moins cohérente hydrologiquement,
  • moins sociale et participative,
    mais plus intégrée à la logique métropolitaine, au prix de son identité villageoise et de sa souveraineté écologique.
  •  

Le nouveau PADD: “la ville renforcée “

Le PADD de 2022: “une cité repensée”

Conseil municipal ou Théâtre municipal?
Conseil municipal ou théâtre municipal ? Une soirée bien mise en scène:Ce soir, nous n’avons...
La politique de densification de la ville
La ville de Marguerittes n’était pas signataire de la convention NPNRU visant a reconstituer en...
Analyse des réponses à la consultation publique
📊 1. Analyse chiffrée – Consultation citoyenne Marguerittes 2025 👥 Profil des répondants Nombre total...
Signalement concernant la zone de captage du Montrodier
💧 Omission dans le dossier “Loi sur l’Eau” du projet photovoltaïque : alerte sur le...
Lettre au candidat Rémi Nicolas à sa réélection à la mairie de Marguerittes
Objet : appel à renoncer à la destruction du site du Montrodier pour l’implantation d’une...
Les éclairages non réglementaire des PADELS
Ce que dit la réglementation : Flux lumineux dirigé vers le bas : 95 %...
Les halles de Marguerittes
🏛️ « Quand d’autres villages rayonnent, Marguerittes s’éteint » À Poulx, commune voisine de 4 265...
Le Gard Sous tension: Quand la solidarité devient une dette
Près de 70 % du budget est absorbé par les dépenses sociales : RSA, APA,...
Communication municipale : ce que la loi interdit à six mois des élections
➡️ Article L.52-1 du Code électoral : « À compter du premier jour du sixième...