🏛️ Nîmes en conseil communautaire :
Ce que cela changerait pour Marguerittes
Hier, au conseil de la Métropole, Julien Plantier, candidats aux éléctions de Nîmes et ancien president de SPL Agate a proposé de transformer Nîmes Métropole en une structure de type conseil communautaire — autrement dit, une évolution vers un modèle de type Communauté urbaine.
👉 Ce changement n’est pas technique :
il bouleverserait profondément la capacité des communes, dont Marguerittes, à décider localement en matière d’urbanisme, de logement, d’équipements et de voirie.
🔎 1) Où en sommes-nous aujourd’hui ?
Marguerittes appartient à Nîmes Métropole, dont les compétences restent limitées :
✔ transport
✔ déchets
✔ développement économique
✔ eau & assainissement
Urbanisme et logement :
✅ peuvent encore être en grande partie maîtrisés par les communes.
➡️ Le PLU et les politiques urbaines restent pour l’instant des compétences locales.
🔎 2) Ce que changerait une transformation en type « Communauté urbaine »
Une Communauté urbaine impose obligatoirement le transfert de nombreuses compétences.
✅ Compétences transférées automatiquement
| Domaine | Conséquence |
|---|---|
| Urbanisme | PLUi obligatoire → le PLU n’est plus communal |
| Habitat | Objectifs imposés, dont quotas sociaux |
| Voirie | Routes, éclairage, stationnement → intercommunal |
| Aménagement / ZAC | Décisions prises au niveau métropolitain |
| Équipements municipaux | Piscines, stades, médiathèques → intercommunal |
➡️ Diminution drastique du pouvoir municipal
La ville-centre (Nîmes) devient le pôle décisionnel majeur.
🔎 3) Conséquences directes pour Marguerittes
❌ Urbanisme
Le PLU serait décidé à l’échelle métropolitaine :
→ Le maire perd la main sur l’affectation des sols
→ Densification définie hors de Marguerittes
→ Opérations d’aménagement imposées
❌ Logement
Objectifs intercommunaux → quotas définis ailleurs
→ Localisation et volume de constructions
→ Mixité sociale imposée
Le discours répété de notre maire depuis 4 ans prend une autre lumière :
« Le PLU doit nous être imposé d’en haut »
Ce glissement est cohérent avec la perspective présentée hier.
❌ Voirie
Voirie, stationnement, éclairage → fin de la compétence municipale
❌ Équipements communaux
Les équipements d’intérêt communautaire (piscine, médiathèque, salles de sport…) seraient gérés et financés par la Métropole.
❌ Finances
Moins d’autonomie fiscale
→ Moins de budget propre
→ Plus d’impôts prélevés par la structure intercommunale
🔎 4) Le rôle de l’ancien président de la SPL AGATE
…et le cas de Marguerittes
La SPL AGATE, structure intercommunale, a été présidée par l’élu aujourd’hui force de proposition de cette évolution.
Or, la SPL Agate est intervenue dans des projets structurants à Marguerittes, notamment ceux liés à la densification urbaine.
➡️ On observe donc une continuité stratégique :
AGATE soutient / accompagne des projets densitaires sur Marguerittes
Aujourd’hui, leur ancien président propose d’aller plus loin :
→ en généralisant la prise de contrôle métropolitaine sur l’urbanisme
📌 Ce n’est pas un hasard.
Ce mouvement traduit une volonté claire :
Transformer les communes de l’agglo en quartiers périphériques de Nîmes
Où la capacité des maires serait réduite à l’exécution, non plus à la décision.
🔎 5) Et le maire de Marguerittes dans tout ça ?
Dans un entretien au Réveil du Midi (janv. 2024), le maire de Marguerittes et vice-président de Nîmes Métropole a :
✅ plaidé pour une montée en puissance de l’intercommunalité
✅ proposé la mutualisation de nouveaux domaines
→ petite enfance
→ restauration scolaire
✅ défendu l’idée d’un sentiment d’appartenance à Nîmes Métropole
✅ valorisé la cohérence politique à l’échelle métropolitaine
Dans une interview publiée par Objectif Gard en septembre 2022, Rémi Nicolas déclare : « L’avenir de Nîmes Métropole doit s’inscrire dans la capacité à assumer des responsabilités en matière de compétences élargies, notamment pour la petite enfance et la restauration scolaire. L’agglomération doit être en mesure de porter ces dossiers qui dépassent souvent le cadre des petites communes”
Ces positions reflètent une vision clairement favorable à un élargissement des compétences de l’agglo.
📌 Autrement dit :
Le maire s’est déjà exprimé en faveur d’un renforcement du pouvoir intercommunal.
👉 Le fait qu’il ne se soit jamais opposé à la perspective d’un PLU intercommunal renforce l’idée qu’il adhère à cette logique.
Cela rejoint le discours entendu depuis plusieurs années sur la nécessité de « cadrer le PLU par la Métropole ».
📌 Le maire de Marguerittes apparaît donc aligné avec :
l’évolution proposée hier par Julien Plantier
la dynamique portée auparavant via la SPL Agate
❓ Devons-nous nous en inquiéter ?
Si cette orientation se confirme, la commune perdrait une grande partie de sa capacité à décider en matière d’urbanisme, logement, aménagement, équipements.
Dans ce contexte, l’adhésion du maire à cette évolution peut légitimement interroger
— car elle va directement à l’encontre du maintien de la souveraineté municipale.
🔎 5) Une logique politique assumée
On voit se dessiner :
✅ Une recentralisation de l’urbanisme
✅ Une stratégie poussée de densification
✅ Une vision métropolitaine uniformisée
✅ Une diminution du pouvoir municipal
✅ Une volonté de fondre les communes dans un ensemble unique
Autrement dit :
Les villages deviennent des quartiers.
Dans ce système, Marguerittes perd :
❌ sa maîtrise foncière
❌ son choix du volume logement
❌ son contrôle de l’étalement urbain
❌ sa décision sur les projets structurants
…au profit d’une institution métropolitaine dominée par la ville-centre.
✅ 6) Résumé
| Domaine | Perte pour Marguerittes |
|---|---|
| PLU | ❌ |
| Urbanisme opérationnel | ❌ |
| Logement / quotas | ❌ |
| Voirie | ❌ |
| Équipements | ❌ |
| Budget local | ❌ |
| Poids politique | ❌ |
| Services & cohérence | ✅ |
| Transports | ✅ |
🎯 Conclusion
La proposition évoquée par Julien Plantier entraînerait :
Une prise de contrôle de l’urbanisme, des logements et des choix municipaux par Nîmes Métropole.
Elle prolonge directement la logique déjà portée via la SPL Agate dans certains projets locaux, notamment ceux de densification.
📌 L’intention devient claire :
→ Faire de Marguerittes et des autres communes des quartiers de Nîmes
→ Réduire fortement le pouvoir des maires
→ Imposer un modèle urbain, foncier et social uniformisé
Pour Marguerittes, c’est la fin de l’autonomie locale.
Cette évolution interroge directement le statut futur des communes membres.
En effet, une centralisation accrue des compétences dans les domaines essentiels
(urbanisme, logement, aménagement, voirie, équipements) rapproche leur fonctionnement de celui d’un arrondissement de ville-centre,
sans autonomie décisionnelle propre.➡️ La frontière entre « commune » et « quartier métropolitain » deviendrait progressivement floue.
📢 Nous devons informer clairement les habitants :
ce changement, présenté comme technique,
→ modifierait en réalité profondément notre capacité à choisir notre avenir.
Ce débat ne peut pas se faire en catimini.
Il engage l’identité même de nos communes.
Citations
Voici les citations exactes publiques de Rémi Nicolas démontrant sa volonté de renforcer les pouvoirs de Nîmes Métropole au détriment des décisions locales :
« L’avenir de Nîmes Métropole doit s’inscrire dans la capacité à assumer des responsabilités en matière de compétences élargies, notamment pour la petite enfance et la restauration scolaire. L’agglomération doit être en mesure de porter ces dossiers qui dépassent souvent le cadre des petites communes ». (objectif gard)
« Il est essentiel d’avoir un sentiment d’appartenance à l’agglomération. Aujourd’hui, ce sentiment est faible chez les habitants, notamment parce que beaucoup ignorent les compétences réelles de Nîmes Métropole, alors que ces compétences structurent la vie quotidienne : eau, assainissement, transports, développement économique ».(objectif gard)
« Nîmes Métropole doit être un outil au service des communes, pour mutualiser les moyens et optimiser les services publics. Ce n’est pas une usine à gaz politique, c’est un levier pour améliorer l’efficacité tout en maîtrisant les coûts ».
« La question des charges financières et de l’endettement est centrale. Nous devons rester vigilants sur l’emprunt, mais bénéficier aussi d’outils comme les prêts de la Banque européenne d’investissement, plus compétitifs que ceux du marché bancaire classique ».
« L’Agglo n’a pas le choix d’augmenter les impôts […] Une Agglo ne se gère pas comme une municipalité ». objectif gard
Ces citations illustrent clairement sa position en faveur d’une agglomération aux pouvoirs étendus, qui impose par nature des décisions et compétences élargies aux communes membres, réduisant leur autonomie décisionnelle au profit d’une gouvernance intercommunale centralisée.









