🌞💧 Photovoltaïque : pourquoi couvrir le canal Philippe-Lamour est une alternative logique au projet Montrodier
✅ Introduction
Alors que le projet de centrale photovoltaïque sur le Montrodier à Marguerittes prévoit le déboisement définitif d’un massif de garrigue intact, une question essentielle s’impose :
Pourquoi artificialiser des milieux naturels sensibles quand des solutions intelligentes existent déjà ailleurs ?
Parmi elles, l’une se démarque par son efficacité : installer les panneaux solaires au-dessus du canal Philippe-Lamour, infrastructure hydraulique stratégique qui traverse notre territoire.
🔍 Une autre voie est possible
🌿 Montrodier : un projet destructeur
Le projet Montrodier est présenté comme couvrant 12 hectares.
Pourtant, la surface véritablement recouverte de panneaux serait inférieure à 6 hectares.
Le reste correspond à :
pistes d’accès,
zones de coupe rase « DFCI »,
plateformes techniques,
clairières.
📌 Production annuelle estimée :
➡️ 5 à 7 GWh/an
Pour produire si peu, nous perdrions :
un habitat méditerranéen intact,
un territoire d’intérêt avifaunistique (rapaces, passereaux),
des continuités écologiques,
un puits de carbone résilient,
un paysage emblématique du Gard.
Détruire la garrigue pour seulement quelques GWh/an constitue un mauvais usage du sol.
💡 L’alternative proposée : le canal Philippe-Lamour
Le principe
Poser des panneaux au-dessus du canal d’irrigation du Bas-Rhône (BRL).
Ce modèle est déjà déployé et éprouvé ailleurs dans le monde.
✅ Aucun défrichement
✅ Aucune artificialisation supplémentaire
✅ Aucune perte d’habitat naturel
📏 Un potentiel énergétique bien supérieur
Le canal mesure environ 65 km de long, avec une largeur moyenne d’environ 15 mètres, soit :
✅ ≈ 97,5 hectares de surface au-dessus de l’eau
≈ 100 hectares
En tenant compte de structures et accès, on estime que 70 à 80 hectares pourraient réellement accueillir des panneaux.
📌 Potentiel énergétique estimé
→ 42 à 60 MWc
→ ≈ 60 à 90 GWh/an
✅ De 9 à 18 fois plus productif que Montrodier
✅ Sans destruction écologique
💧 Une solution qui protège l’eau
En recouvrant partiellement le canal, on diminue :
l’évaporation
la surchauffe de l’eau
le développement d’algues
➡️ Ceci améliore la disponibilité en eau dans un contexte climatique tendu.
Là où Montrodier détruit, la couverture du canal protège.
🌍 Déjà testé et approuvé ailleurs
🇮🇳 Inde
Le Gujarat a déployé plusieurs centaines de kilomètres de canaux recouverts de panneaux solaires :
–30 à –40 % d’évaporation
gain énergétique
aucun conflit d’usage
🇺🇸 Californie
Le projet NEXUS (2022–2024) déploie la même solution, avec pour objectifs :
gain énergétique
réduction massive des pertes d’eau
efficacité par refroidissement de l’eau
⚖️ Pourquoi cette option n’est-elle pas envisagée ici ?
Plusieurs réponses possibles :
Les opérateurs cherchent toujours la solution la plus simple administrativement, même si elle détruit…
BRL n’est pas encore mobilisé sur cet usage
Les schémas régionaux ou préfectoraux ne poussent pas (encore) ce type de solution
Les projets sur garrigue sont plus rapides à obtenir (malgré l’impact)
Pourtant, aucun obstacle technique sérieux n’empêche cette alternative.
🟦 Une option alignée avec toutes les politiques publiques
✅ Loi ZAN → zéro artificialisation nette
✅ Préservation eau → compatible PAC & SRADDET
✅ Préservation biodiversité → évite Natura 2000 / ZICO / ZNIEFF
✅ Acceptabilité sociale → projets transparents et non destructeurs
C’est un modèle gagnant-gagnant.
🟢 Synthèse chiffrée
| Critère | Montrodier | Canal Philippe-Lamour |
|---|---|---|
| Surface totale du site | 12 ha | ~100 ha |
| Surface productive | < 6 ha | 70–80 ha |
| Production annuelle | 5–7 GWh | 60–90 GWh |
| Impact biodiversité | ❌ destruction | ✅ nul |
| Défrichement | Oui | Non |
| Artificialisation | Oui | Non |
➡️ Un rendement énergétique 9 à 18× supérieur
➡️ Zéro impact écologique significatif
🗣 Produire oui, détruire non
Il n’existe aucune raison valable de choisir :
la destruction d’un écosystème fragile,
la fragmentation d’un corridor écologique,
la mise en danger d’espèces protégées,
…alors qu’un site linéaire artificialisé déjà existant permettrait de produire beaucoup plus d’électricité sans impact majeur.
La transition énergétique ne doit pas devenir un alibi pour détruire le vivant.
📢 Conclusion
Plutôt que d’industrialiser la garrigue du Montrodier,
➡️ utilisons intelligemment des infrastructures déjà existantes.
Le canal Philippe-Lamour offre :
une surface équivalente à 100 hectares,
une puissance installable jusqu’à 60 MWc,
une production annuelle jusqu’à 90 GWh,
tout cela sans déboisement.
Le choix est clair :
Un photovoltaïque intégré, raisonnable et respectueux.
Nous lançons un appel les institutions (BRL, Région, État) à étudier sans délai cette alternative vertueuse avant toute destruction irréversible.
📄 Sources & références
✅ Photovoltaïque sur canaux (Californie)
Project Nexus
https://sites.google.com/ucmerced.edu/project-nexusUC Merced – Article
https://news.ucmerced.edu/news/2023/solar-canals-could-help-california
✅ Photovoltaïque sur canaux (Inde – Gujarat)
Gujarat Urja
https://gujaraturja.comNature Sustainability – Étude 2021
https://www.nature.com/articles/s41893-021-00821-y
✅ Loi ZAN – Zéro Artificialisation Nette (France)
https://www.ecologie.gouv.fr/zero-artificialisation-nette-zan
✅ Canal Philippe-Lamour – BRL
https://www.brl.fr









