Voici la liste des actions que le candidat Rémi Nicolas a annoncé avoir effectué pour l’environnement durant son mandat actuel.
Nous avons analysé point par point la pertinence de cette liste :
Élément | Catégorie | Explication factuelle | Statut / Source |
|---|---|---|---|
Vélobus scolaire | ✔️ VRAI (pour partie) | Expérimentation pilote via PETR Garrigues et Costières de Nîmes à Marguerittes. | Projet « Mobilité Cycle Lab » (convention PETR – prêt vélo-bus) |
Refuge LPO | ❌ FAUX | Label simple de Ligue pour la Protection des Oiseaux, non action concrète | Label |
Territoire Bio-Engagé | ❌ FAUX | Label régional, démarches statistiques, pas de projet matériel important | Label |
Ville Internet | ❌ FAUX | Label national de numérique, non lié à l’environnement | Label |
Villes & Villages Fleuris | ❌ FAUX | Label national d’embellissement, non projet fort de biodiversité | Label |
Atlas de Biodiversité Communale (ABC) | ❌ FAUX | Programme national de Office Français de la Biodiversité (OFB), non action de terrain exclusive | Programme |
Semaine Verte | ❌ FAUX | Événement national de sensibilisation, diffusion large, pas action municipale | Événement |
Végétalisation RD 113 | ⚠️ GONFLAGE | Décoration végétale mise en avant alors que demandes fortes (mur anti-bruit, radars) non satisfaites | Projet partiel |
Tri & déchets | ⚠️ GONFLAGE (dans compétence) | La gestion des déchets ménagers relève d’une compétence obligatoire des établissements publics de coopération intercommunale de Nîmes Métropôle (EPCI) selon l’art. L. 2224-13 CGCT. | Compétence intercommunale – EPCI. |
Nous dénonçons:
La tentative de verdissement par des labels peu engageants,
la diversion pour masquer la décision majeure :
👉 le déboisement et la destruction programmée de la colline du Montrodier,
l’écart entre communication et réalité,
l’incohérence entre les labels “biodiversité” et la suppression d’un Espace Boisé Classé (EBC) situé en zone sensible (zone de transition vers Natura 2000, ZNIEFF, ZICO, Trame bleu et verte du SCOT).
1. Labels et dispositifs non engageants
(Outils essentiellement symboliques et faciles à obtenir)
Action affichée | Réalité | Impact réel |
|---|---|---|
Refuge LPO | Simple label accessible à tous (particuliers, écoles, associations). | Impact faible, ne compense rien. |
Label Territoire Bio-Engagé | Label régional obtenu sur dossier statistique. | Aucun effet sur les forêts ni leur protection. |
Ville Internet | Label administratif ; aucun rapport avec l’écologie. | Diversion communicationnelle. |
Villes & Villages Fleuris (1 fleur) | Label national d’esthétique florale. | Ne concerne ni la forêt ni la biodiversité sauvage. |
Atlas de Biodiversité Communale (ABC) | Programme national OFB, non initié par la mairie. | Outil d’inventaire, pas de protection. |
Semaine Verte | Événement national auquel toutes les communes peuvent participer. | Animation symbolique, sans impact territorial. |
Jardins partagés / poulailler municipal | Initiatives locales ponctuelles. | Intéressant mais sans lien avec les zones naturelles menacées. |
👉 Ces dispositifs créent une façade écologique, mais n’impliquent aucune action forte.
Ce sont des outils de communication, pas des protections.
🔴Ce que la municipalité ne met JAMAIS en avant : la destruction du Montrodier
C’est là que tout se joue.
Le Montrodier, c’est :
un Espace Boisé Classé (EBC), la protection maximale prévue par le Code de l’urbanisme ;
une zone ZNIEFF, ZICO, et zone de transition Natura 2000 ;
un réservoir écologique contenant rapaces, chiroptères, insectes protégés ;
un massif péri-urbain jouant un rôle clé contre les incendies et le ruissellement ;
un site de patrimoine vernaculaire unique (capitelles, murs de pierre sèche).
La municipalité a décidé :
de déclasser cette zone pourtant protégée,
de détruire environ 12 hectares de garrigue,
d’implanter une centrale photovoltaïque industrielle,
sans étude sérieuse des alternatives pourtant obligatoires (loi APER, ZAN),
en contradiction avec le SRADDET, le SCOT, le PADD et les principes du Code de l’Environnement.
Cette destruction du Montrodier annule toute crédibilité écologique.
Aucun potager municipal, aucun label, aucune Semaine Verte ne peut masquer :
➡️ la suppression d’un Espace Boisé Classé,
➡️ la fragmentation d’un corridor écologique majeur,
➡️ la destruction d’un site forestier méditerranéen déjà rare,
➡️ la violation des objectifs ZAN,
➡️ la mise en péril d’espèces protégées,
➡️ la mise en danger hydrologique du bassin versant (ruissellement, inondation).
🎭Le mécanisme de diversion : verdir pour mieux déboiser
La stratégie municipale en communication suit un schéma clair :
Multiplier les labels faciles
(LPO, Bio-Engagé, Ville Internet, ABC…)
Multiplier les petites actions symboliques
(ateliers nature, animations scolaires, végétalisation artificielle…)
Mettre en avant des actions “pro-environnement” banales
(tri sélectif, jardins, berges nettoyées, etc.)
Éviter soigneusement de parler du
👉 déclassement du Montrodier,
👉 déboisement massif,
👉 risques hydrologiques,
👉 impact sur rapaces et espèces protégées.
Détourner l’attention en saturant la communication avec :
des listes très longues,
des actions sans rapport avec la forêt,
des manifestations festives ou scolaires.
Résultat :
➡️ Un récit officiel écologique,
➡️ Une réalité administrative destructrice,
➡️ Un contraste que la population ne perçoit pas immédiatement.
🌋La contradiction centrale : “protéger la biodiversité” en détruisant la zone la plus riche du village : la forêt méditerranéenne.
Tous les labels cumulés n’équivalent pas à la destruction d’une colline entière.
C’est comme annoncer :
“Nous avons adopté un panda en peluche”…
…tout en détruisant sa forêt.
🧨 Conclusion
La municipalité met en avant des labels faciles et des animations symboliques pour verdir son bilan.
Mais aucune Semaine Verte, aucun Refuge LPO, aucun label Bio-Engagé ne peut masquer la réalité : elle a choisi de détruire la colline du Montrodier, l’un des derniers réservoirs de biodiversité du village, pourtant classé, protégé et reconnu comme zone sensible.
La communication ne remplace pas la protection.
Des micro-mesures pour masquer un attentat contre la biodiversité
📝 RAPPEL : Sept limites planétaires sur 9 sont limites dépassées :
Changement climatique
Intégrité de la biosphère (biodiversité)
Changement de l’usage des terres
Utilisation des eaux douces / changement dans le cycle de l’eau
Flux biogéochimiques (azote/phosphore)
Introduction de nouvelles entités (produits chimiques, plastiques…)
Acidification des océans
🔍 Les deux qui restent — pour l’instant — dans la « zone de sécurité » :
Charge atmosphérique en aérosols (Atmospheric aerosol loading)
Déplétion de la couche d’ozone stratosphérique (Stratospheric ozone depletion)
Les 9 limites planétaires ont été proposées pour la première fois en 2009 par un groupe de 28 scientifiques internationaux
▶️ définir scientifiquement les “frontières” que l’humanité ne doit pas dépasser si elle veut maintenir une Terre stable, habitable et prévisible — une condition connue sous le nom de “zone de sécurité de l’Holocène” (l’ère climatique stable dans laquelle les civilisations se sont développées).
Ce qu'il faut retenir
Plus que jamais, nous devons protéger notre patrimoine forestier.
C’est une nécessité pour le climat, mais aussi pour notre sécurité et notre qualité de vie.
Ici, à Marguerittes, ce patrimoine revêt une importance capitale.
La garrigue et les massifs forestiers qui nous entourent ne sont pas de simples espaces verts :
ce sont des remparts naturels essentiels.
🌧 Contre les inondations, les sols forestiers absorbent l’eau, ralentissent les crues et limitent les ruissellements violents.
🔥 Contre les incendies, la forêt joue un rôle stratégique : elle structure le paysage, freine la propagation du feu et protège les habitations.
🌡 Contre l’aggravation des températures, elle apporte de l’ombre, maintient l’humidité des sols et réduit les effets d’îlot de chaleur.
Supprimer un massif forestier dans un contexte de réchauffement climatique, c’est prendre le risque :
d’augmenter les inondations,
d’accélérer les départs de feu,
d’accentuer la chaleur en été,
d’appauvrir la biodiversité,
et de fragiliser durablement notre territoire.
Le climat change. Les épisodes extrêmes se multiplient.
Face à ces réalités, protéger la garrigue et nos forêts n’est plus un choix : c’est une obligation morale, écologique et citoyenne.









